Les macro-invertébrés benthiques
Accès aux données
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Listes faunistiques
Accès aux listes faunistiques invertébrés, descriptions des prélèvements et indices par station. Téléchargement des données brutes.
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Bilans annuels
Synthèses annuelles des indices invertébrés, groupes faunistiques indicateurs et variétés taxonomique pour l’ensemble des stations .
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Bilan chronologique
Visualisation de l’évolution de l’état des stations pour le paramètre invertébré depuis 2007 pour l’ensemble des stations.
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Cartes qualité
Cartographies annuelles des résultats invertébrés pour l’ensemble des stations. Reprise de l’historique des données disponibles avant 2007.
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Recherche taxon
Outil de recherche permettant de localiser géographiquement la présence d'un taxon.
Les indices biologiques relatifs aux invertébrés permettent d’évaluer la qualité biologique d’un cours d’eau en se basant sur la composition des populations de macro-invertébrés aquatiques qui regroupent les insectes (adultes et larves), les crustacés, les mollusques et les vers. Ces indices donnent une bonne image de la qualité biologique globale du cours d’eau en associant la qualité de l’eau et celle de l’habitat selon la présence ou l’absence de macro-invertébrés.
Historique et méthodes
En France, les indices Invertébrés les plus utilisés sont historiquement l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN - AFNOR T90-350, mars 2004) et, depuis l’application de la Directive Cadre européenne 2000/60 sur l’Eau du 23 octobre 2000 (DCE), l’indice biologique global « DCE compatible », ou MPCE,puis l’Indice Invertébrés Multimétriques (I2M2) (Normes AFNOR NF T90-333 de septembre 2016 et NF T90-388 de décembre 2020).
Ces indices ne sont toutefois applicables, du fait de leur mode de prélèvement, que dans les cours d’eau de faible profondeur. Pour les grands cours d’eau (notamment le Rhône, la Loire, …) et cours d’eau naturellement profonds, un protocole dérivé de l’IBGA (Indice Biologique Global Adapté aux grands cours d’eau et aux rivières profondes) a également été déployé au travers de la norme XP T90-337 (mars 2019).
La réalisation de ces indices comporte plusieurs phases, qui, après le choix de la station, se succèdent comme suit avec les spécificités propres aux deux protocoles :
- le prélèvement consistant à récupérer les échantillons ;
- le tri ou l’extraction des macro-invertébrés à partir des substrats prélevés ;
- la détermination ou l’identification des taxons et l’estimation de leurs abondances ;
- l’expression des résultats.
L’IBG « DCE » a été développé pour succéder à l’IBGN qui ne répondait pas pleinement aux exigences de la Directive en termes de prélèvement et de détermination. D’une part, la réalisation de l’IBGN peut conduire parfois à échantillonner et privilégier des habitats peu abondants dans les cours d’eau alors que la DCE requiert une meilleure représentation de la station. D’autre part, l’IBGN est basé sur la diversité et la sensibilité des taxons vis-à -vis d'une pollution alors que l'exigence européenne porte sur l’abondance et la composition des peuplements d’invertébrés.
Les données faunistiques et mésologiques obtenues avec les nouveaux protocoles d’échantillonnage sur le terrain et de laboratoire ont été utilisées dans la construction de l’indice invertébrés "multimétriques", I2M2. Cet indice, mis en place par l’Université de Metz, en collaboration avec l’INRAE, prend en compte l'écart à la situation de référence pour différents types de masses d’eau et intègre plusieurs types de pressions grâce à la combinaison et la pondération de métriques de structure et fonctionnement. Ces métriques apportent chacune des informations complémentaires sur la communauté en place. En effet, l’I2M2 répond à 17 catégories de pression et est composé de cinq métriques : l’ASPT (“Average Score Per Taxon”, c’est-à-dire niveau de pollution moyen), la diversité de Shannon, la Richesse taxonomique, la fréquence relative d’organismes polyvoltins et la fréquence relative d’organismes ovovivipares. La combinaison retenue est celle qui s’est révélée la plus sensible, la plus robuste et la plus cohérente avec les critères DCE.
Expression des résultats
L’IBG-DCE, calculé à partir de prélèvements réalisés selon la norme T 90-333, s’exprime par une note allant de 0 à 20 : plus la note est élevée, meilleure est la qualité biologique du milieu. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la DCE, l’évaluation de la qualité s’effectue par rapport à la valeur de référence d’un IBG correspondant à la valeur attendue d’un indice en situation naturelle par type de masse d'eau (Arrêté du 25 janvier 2010, relatif aux méthodes d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface, modifié successivement par l’Arrêté du 27 juillet 2015, puis l’Arrêté du 27 juillet 2018 et l’Arrêté du 9 octobre 2023).
La limite du bon état est considérée comme une certaine dégradation des conditions de référence. Sa limite inférieure correspond approximativement à une perte de 25% de la biodiversité.
L’I2M2 étant un indicateur multimétriques, son calcul est établi à partir des données des listes faunistiques pour chaque station, et fait appel à de multiples tables. Des outils ont donc été développés pour réaliser ces calculs, et sont disponibles sur le site du SEEE (seee.eaufrance.fr). L’I2M2 s’exprime directement en EQR (Ecological Quality Ratios), par une note de 0 à 1, permettant de rendre compte directement d'un écart à la référence pour les différents types de cours d’eau.
Les valeurs seuils des classes d’état pour chaque hydro écorégion figurent dans l’arrêté du 9 octobre 2023 modifiant l'arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des article R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement.
En savoir plus
› hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/49/04/32/PDF/DG2010-PUB00028866.pdf L'indice biologique global normalisé (IBGN) principes et évolution dans le cadre de la directive cadre européenne sur l'eau
› hydrobio-dce.hub.inrae.fr/methodes-dce/methodes-cours-d-eau/invertebres